HERstory | Laurence Dandurand

Mechanical Engineering

Je me présente, Laurence Dandurand, diplômée d’un DEC en génie mécanique du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu et présentement étudiante au BAC du même domaine à l’École de technologie supérieure.

Mon désir de faire carrière dans le secteur manufacturier à commencer à l’âge de 15 ans. À ce moment, j’étais en secondaire 4 et j’avais un cours de sciences axé sur l’application de la théorie. Dans ce cours, nous avions beaucoup de projets à réaliser. Passant par un simple jeu électrique, par un four solaire à un pont fait de bâtons de Popsicle de 2.2 kg, je peux dire que j’ai eu beaucoup de plaisir à les réaliser. Au travers de ces projets, j’ai compris que j’aimais beaucoup apprendre, manipuler et créer. J’ai besoin autant de théorie que de pratique. Au moment de choisir ma voie en secondaire 5, les portes m’étaient grandes ouvertes. Je voulais un emploi gratifiant, tourné vers les sciences et les mathématiques, tout en me permettant d’expérimenter et de dessiner. C’est d’ailleurs mon professeur de sciences qui m’a parlé d’un DEC en génie mécanique. Je ne connaissais pas du tout ce domaine. Je me suis renseignée, j’ai même participé au programme « étudiant d’un jour » et puis j’ai sauté dans l’aventure.

J’ai suivi cette voie jusqu’à maintenant et je ne regrette pas du tout cette décision. Chaque année à étudier et été à travailler en industrie confirme mon choix. J’aime avoir la possibilité de toucher à tout, d’être affectée à diverses tâches et de ne pas être constamment à un bureau. Étudier en génie mécanique et faire carrière dans le secteur manufacturier me permet de répondre à mes besoins. C’est un domaine polyvalent et épanouissant. Pour être technicienne ou ingénieure mécanique, il est nécessaire de développer du savoir, mais aussi des qualités. Je dois apprendre à travailler en équipe, bien communiquer, développer de la rigueur dans mes travaux et exercer ma créativité. Dans le domaine de génie mécanique, les occasions sont multiples. En étant déterminée, je peux arriver à réaliser de grands projets et avoir un impact positif dans notre société. C’est valorisant de savoir que je peux faire ma part des choses dans ce monde.

De plus, le secteur manufacturier évolue constamment. Chaque année, de nouvelles technologies arrivent sur le marché. Il faut régulièrement se renouveler et peaufiner ses connaissances. Cela ne cesse jamais. C’est un point que j’aime beaucoup dans mon domaine, on doit voir à toujours s’améliorer et s’adapter avec l’environnement qui nous entoure.

Au terme scolaire, surtout à l’ÉTS, les cours sont axés sur l’application. Cela rend les cours plus stimulants et intéressants. Avant même d’arriver en milieu de travail, cette approche nous permet d’acquérir de l’expérience pertinente.

Le génie mécanique touche à toutes les sphères de la vie. Il peut être autant présent en médecine, en aérospatiale ou même dans les jouets pour enfants. Peu importe le cheminement que j’entreprendrai en génie mécanique, je sais qu’une grande quantité de défis m’attendent déjà. Une carrière de ce genre amène à une infinité de possibilités et à l’épanouissement de soi-même, qui en soi, est très gratifiant.

Une chose que j’ai retenue de ma technique est que la meilleure façon d’apprendre est d’être sur le terrain et de travailler dans notre domaine. Il est aussi nécessaire, bien évidemment, de travailler pour payer les frais de scolarité. J’ai donc dû prendre la décision de garder mon emploi de l’été passé et de travailler à temps partiel cet automne. En arrivant à l’université, j’ai réalisé que les clubs étudiants sont une autre merveilleuse façon d’exercer nos acquis et de développer des liens avec des gens de tous les domaines de mon université. Malheureusement, dans une semaine, il n’y a toujours que 168 heures.

En obtenant la bourse Femmes 4.0, je pourrais délaisser mon emploi à temps partiel et consacrer plus de temps à des clubs étudiants. Deux clubs étudiants m’intéressent beaucoup. Il y a en premier celui du canoë de béton. Durant une année, on construit deux canoës, puis on participe à des compétitions sur l’eau avec nos canoës. C’est un travail à la fois d’ingénierie et sportif. Pour l’instant, je suis responsable de modéliser en 3D les pièces nécessaires à la conception du canoë. Si je pouvais y dédier plus de temps, je pourrais participer aux réunions du samedi où l’équipe fait des tests de béton et construit physiquement le canoë. Bien que je commence tout juste dans ce club, je l’aime, car il me permettra de développer des connaissances sur un matériau peu étudié en génie mécanique. D’autre part, ce club m’impressionne, car il est constitué en majorité de filles.

Ce qui m’amène à mon deuxième club, les Ingénieuses. L’ÉTS encourage fièrement l’objectif d’Ingénieurs Canada à avoir 30% de femmes en génie d’ici 2030. Les Ingénieuses sont là pour aider à atteindre cette cible en organisant des événements de réseautage et des conférences. La mission d’agrandir le pourcentage de filles dans le secteur manufacturier me touche, moi aussi, beaucoup. D’ailleurs, pendant ma technique, j’ai participé à des vidéos et photos promotionnelles pour démontrer la présence féminine dans mon programme. Présentement, je n’ai déjà plus de temps pour m’y impliquer. Cependant, avec le temps obtenu que me procurerait la bourse, je serais très heureuse de pouvoir participer aux conférences et autres activités organisées par les Ingénieuses.

En conclusion, ma passion pour les sciences m’a amenée à faire carrière dans le secteur manufacturier, plus précisément dans le domaine de génie mécanique. Ce dernier est enrichissant, stimulant et innovateur. Finalement, l’obtention de la bourse Femmes 4.0 me permettrait de consacrer plus de temps à des clubs étudiants favorisant les femmes à étudier dans ce secteur tout en m’aidant à financer mes études.